Une famille d’iggawen
En 1982, son père Yuba Al-Mokhtar Ould Chighaly, virtuose du tidinit et un des plus grands griots du XX° siècle, quitte cette ville frontalière du Sénégal pour rejoindre la capitale Nouakchott, avec toute la famille. Initiée aux chants du répertoire de la musique maure par son père et à l’ardin
(harpe maure) par sa mère, Aïcha Mint Chighaly commence par accompagner
ses parents dans les fêtes de réjouissance, les baptêmes, les
mariages…Forte de l’héritage culturel et musical reçu familial, elle
monte son propre groupe composé de ses frères et de sa belle-sœur, tous
étant passé par l’école traditionnelle paternelle. Dès lors, elle est
sollicitée dans tout le pays pour donner des concerts ou participer à
des festivals locaux.
Décollage international
Mais il faut attendre le 5 décembre 1996 et le concert d’Aïcha Mint Chighaly à La Maison des Cultures du Monde
pour que sa carrière internationale décolle - cette opération a été
rendue possible grâce au concours de Jean-Louis Gouraud et d’Étienne
Plagiau, directeur de l’Alliance Française de Nouakchott. Cette venue
est l’occasion pour Pierre Bois, ethnomusicologue et directeur de la
programmation musicale du Festival de l’Imaginaire et de la collection Inédit à La Maison des Cultures du Monde, Francis Comini et Dominique Vander-Heym, d’enregistrer la diva maure pour l’album Griote de Mauritanie(Inédit - 1997).
Depuis, Aïcha Mint Chighaly (ardin) et son groupe composé de Yaya Mint Sidi (voix, ardin ), Ab Ghani Oul Chighaly (guitare électro-acoustique), Mana Mint Chighaly, Nénne Mint Chighaly, Ayniyana Mint Chighaly (chœurs), Ahmédou Ould Loulla (claviers), Saadaba Ould Chighaly (tidinit), Cheikh Ould Chighaly (tidinit), Jaafar et Mohamed Ould Chighaly (tambours tablas, voix, ) diffusent azâwân (l’art des griots) sur diverses scène du monde : Assilah, Fès, Rabat, Agadir, Qatar, Hollande, Japon, Espagne, Italie, France, Suisse, Belgique, Luxembourg, Allemagne…
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