L’authentique
Princesse des rives du Mono, Afiwavi Mawulana Missohou, connue sous le
nom de Afia Mala est née d’une très belle histoire d’amour entre deux
familles royales de Vogan au Togo où est née sa mère et de Dogbo au
Bénin d’où vient son père.
Elle découvre la chanson et la composition aux côtés de
sa mère, à Vogan, celle-ci faisait partie d’une formation de femmes du
Habobo. Un groupe d’une soixantaine de femmes qui se réunissent très
régulièrement pour écrire un spectacle qu’elles représentent deux fois
par ans, avec costumes, danses et chansons, s’accompagnant de
percussions (tam-tam, maracas et gon). Le village entier assiste aux
représentations. Leurs chansons sont des satires et racontent la vie au
village, leur vie, les difficultés, les injustices, les travers de
certains ; elles critiquent par exemple les femmes qui maltraitent les
enfants de leurs co-épouses, ou les hommes qui ne s’occupent pas comme
il faudrait de leurs femmes…
La mère d’Afia compose avec ces femmes, et sa fille
l’interroge souvent sur ce qu’est la composition, sa mère lui explique
que c’est « dire ce qu’elle a en elle » et que chacun peut composer. Dès
lors, encore enfant, au collège, Afia écrit ses premières chansons.
Élève brillante, elle est aussi celle dont la voix sublime suscite des
applaudissements lors des fêtes scolaires. Certains n’hésitent pas à la
comparer à Bella Below, la blues-woman togolaise (décédée à l’âge de 27
ans), inspiratrice de toute une génération de chanteuses africaines.
Afia aime aussi interpréter Myriam Makeba, Edith Piaf et d’autres stars
intemporelles. La voie est toute tracée pour la princesse des rives,
malgré les ambitions de son père qui rêvait pour elle d’une carrière
d’avocate.
Sa Carrière
La carrière d’Afia Mala commence véritablement en 1974.
Cette année-là, elle chante devant 4 500 spectateurs au Palais des
Congrès de Lomé, la décision est prise, elle sera chanteuse.
Son premier album DJALELE sort en 1979 aux Editions
Lassatel au Bénin. En 1981, elle enregistre à Paris son deuxième album,
LONLON VEVIE sous la direction artistique de feu Jimmy YACINTHE, produit
par Malpani, il sort en France et en Afrique.
En 1984, elle est choisie par les auditeurs de R. F. I.
pour sa chanson « Ten Hompte », (La Terre Noire) et obtient le Prix
Découverte RFI. Cette chanson paraît sur l’album ES LA MANANA, sorti en
1987. Produit par Afia, il est arrangé par Bonkana Maïga et enregistré
au studio JBZ à Abidjan (Côte d’Ivoire).
Ses albums suivants, Afia Mala les enregistre à Paris :
- DESIR, réalisé par Manu Lima (distribution Sonodisc - 1989).
- PROPHETIE, réalisé par Maïka Munan (distribution Blue Sylver - 1995)
- ANGELINA, réalisé par Yves Njock (distribution Déclic / BMG - 1997) .
Toujours avec Yves Njock, en 2003, l’album PLAISIR,
(distribution Milan/Universal), est résolument latino. Chanté en
différentes langues, c’est un véritable mélange de cultures. On y
retrouve Lokua Kanza en duo avec Afia, sur le morceau « Matesso ».
Afia Mala, auteur, compositeur, interprète, est devenue
femme d’affaire. En effet, depuis 1987, elle est productrice de tous ses
albums.
« Primée et nommée à de multiples reprises dans
différents prix musicaux sur le continent, Afia Mala est une des voix
les plus emblématiques du Togo. » (Rfimusique.com – 2007). Elle se
produit dans le monde : Chicago, Indianapolis (USA), Almati
(Kazakhstan), Paris, et dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Pour Afia Mala, une chanson doit toujours porter un
message. À l’image des femmes du Habobo de son enfance, elle ne triche
pas... elle est une artiste sincère qui chante avec son coeur et en
plusieurs langues : éwé, adja, lingala, swahili, douala, français,
anglais et espagnol. Elle chante la condition des femmes et des enfants
en Afrique. Elle évoque aussi l’amour, l’injustice, la paix. Afia Mala
c’est une voix, profonde et une présence scénique exceptionnelle.
Benson Diakité / Afia Mala
Benson Diakité / Afia Mala
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