Mansour Seck, l’ami d’enfance
D’origine halpulaar (peule), Baaba Maal grandit auprès
d’une mère compositrice - chanteuse et d’un Djam Leelii, un album acoustique avec guitare, voix, percussions et balafon.
Un an plus tard, il fonde Dande Lenöl (« la voix du peuple » en peul),
un groupe composé d’une dizaine d’artistes de diverses régions du pays,
rejoint plus tard par son frère Ameth Male
comme choriste. Son premier grand concert a lieu au théâtre Daniel
Sorano à Dakar en février 1986. Sa prestation et le diffusion du concert
sur le petit écran le font connaître du grand public sénégalais : sa
musique s’appuie sur les rythmes traditionnels halpulaars.
Son style se
veut international et tient compte de plusieurs influences : musique
électro-acoustique ou synthèse de rythmes et de mélodies du folklore
halpulaar (wango, ripo, yela), de mbalax, de reggae,
de funk et de rock. Parmi les premiers à moderniser le beat halpulaar,
Baaba Maal allie les instruments traditionnels comme les tambours sabars wolofs et le tama
(tambour d’aisselle) aux synthétiseurs, guitares électriques, cuivres
et batterie. En Octobre 1986, il décide de se rendre en France.
Le titre
« African Woman » finit par convaincre les sceptiques et lui vaut un
succès planétaire couronné par trois années de tournées. En 1995, il
participe au festival Africa Fête aux USA puis se rend à Nouakchott en Mauritanie
pour deux concerts mémorables (19 / 20 octobre). En 1996, Baaba Maal
est nominé aux Grammy Awards aux Etats Unis dans la catégorie « Musiques
du monde ». Quelques mois plus tard, il assure la première partie de
Carlos Santana à Wembley à Londres en Angleterre. L’artiste sénégalais
visitera lors de ce long périple l’Afrique du Sud
(festival « Arts Alive International » de Johannesburg), la Hollande,
la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique,
la Scandinavie, l’Amérique...La fin de cette année 1996 est marquée par
la parution des cassettes Aïwa et « Souvenirs ».
1998 le voit enregistrer Nomad Soul,
un album dédié à sa communauté d’essence nomade et réalisé avec ses
musiciens et ses lointains cousins jamaïcains, Robbie Shakespear et
Luciano. On y retrouve les musiciens/producteurs anglais, Brian Peter
George St. John le Baptiste de la Salle Eno alias « Brian Eno » et Simon
Emmerson, américain, Jon Hassel, et écossais, Howard Bernstein dit
« Howie B ».
Hommage à Duke Ellington
Le 16 octobre 2004, il est invité comme vocaliste par Manu Dibango
lors de l’hommage à Duke Ellington et Milt Jackson au Barbican, la
célèbre salle de spectacles à Londres (Angleterre), en compagnie de
Courtney Pine (sax), Slim Pezin (guitare), Noël Ekwabi (basse) et les
cuivres de l’Orchestre de la Lune.
Le 22 juin 2009 paraît chez Because Music Télévision,
un album qui parle de l’invasion récente du petit écran en Afrique. Il y
rend aussi hommage aux femmes (« A Song For Women »)...
Une des grandes voix du continent africain, Baaba Maal
est, depuis juillet 2003, l’« émissaire pour la jeunesse » du PNUD
(Programme des Nations Unies pour le Développement), contribuant à la
sensibilisation des jeunes sur le SIDA, notamment dans sa communauté
Halpulaar (Peule) du Nord du Sénégal.
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